Singuila mingi, père mario!

Singuila mingi, père mario!

Le Père Mario Zappa est décédé à l’âge de 81 ans dans la soirée du lundi 14 juin dans « sa » mission « Saint Michel » à Bouar, en République centrafricaine, après avoir combattu la maladie qui le frappait depuis les deux derniers mois.
Père Mario originaire de Triuggio (Italie du Nord), ordonné prêtre le 12 juin 1965, dans la Congrégation du Sacré-Cœur de Jésus de Bétharram il a exercé son service pendant plus de 25 ans dans les missions « Notre Dame de Fatima » et « Saint Michel » à Bouar.

 

Avec sa vie, son dévouement et son exemple, le père Mario a essayé d’incarner avec une passion particulière et unique le « Me voici » de saint Michel Garicoïts, fondateur de la Congrégation.
« Me voici » qui l’a vu engagé depuis de nombreuses années dans la formation d’une génération de candidats au sacerdoce en Italie.
« Me voici », c’est la reponde qui a dit, après des années passées à Rome, avec l’enthousiasme d’un jeune garçon, pourtant à 54 ans, à la demande de départ pour la mission au cœur de l’Afrique.
« Me voici » qui l’a conduit à couronner, de cette manière, son rêve d’être concrètement aux côtés des plus pauvres et d’offrir son expérience dans le domaine de la formation.
L’ Afrique, un monde tout nouveau pour lui. Mais Il lui a fallu peu pour s’habituer aux nouveaux rythmes et à la nouvelle réalité. Pendant des années il a été l’animateur des journées de retraite des sœurs Clarisses, un confesseur infatigable qui arrivait toujours quinze minutes en avance (en Afrique !), toujours prêt pour ceux qui demandaient de l’aide et drôle avec ses histoires; lecteur passionné qui partageait volontiers des livres et articles; messager profond et téméraire d’un Évangile sans frontières, jusqu’aux villages les plus lointain et isolé de la savane.
Professeur au collège « Notre Dame de Maïgaro » (géré par les Sœurs Franciscaines Missionnaires du Sacré-Cœur), qui accueille chaque année 130 collégiens, jeunes de tout le pays pour recevoir une formation culturelle et professionnelle et au Séminaire de la Yole et Saint Laurent à Boaur. Il a transmis aux jeunes sa passion de la recherche de la beauté dans la connaissance. Les jeunes dont il aimait répéter et se souvenir « m’ont toujours fait me sentir vivant ».

 

Avec ces mots, en 2015, le père Mario a été décrit lors des célébrations de son 50e sacerdoce :
« Son dévouement, son enthousiasme reposent sur la conscience qu’il est possible de changer avec la foi et avec l’enseignement, mais toujours dans le respect, le partage et la solidarité. L’ expérience du Père Mario nous rappelle que ce n’est qu’en faisant grandir l’éducation et l’éducation d’un peuple qu’il est possible de former des personnes formées qui s’engagent à donner à l’Afrique un avenir meilleur ».

 

Aujourd’hui, nous remercions le Père Mario pour ce qu’il a accompli au cours de toutes ces années.
Il a vécu sa vocation de prêtre, de missionnaire, d’éducateur, avec une attention particulière à la vérité et à la bonté, avec sa prédilection pour les pauvres et les souffrants, avec sa vie d’amitié avec eux. En donnant tout à ceux qui ont peu ou rien, avec son courage et en étant un point de référence pour la population dans des situations tragiques et difficiles, avec son témoignage de foi, d’espérance et de charité. C’est ainsi que le Père Mario a voulu traduire le « Me voici » dans la vie de tous les jours.

 

Merci père Mario, pour le don de ta vie.